Election au Gabon
par RFI
Article publié le 05/09/2009 Dernière mise à jour le 05/09/2009 à 13:53 TU
La Cour constitutionnelle n’a pas tardé en proclamant dès hier la victoire d’Ali Bongo à la présidence. Dans le sud du pays, la capitale économique, Port-Gentil, a encore connu une nuit d’incidents. Les violences d’hier avaient fait deux morts. Du côté de Total, pas de rapatriement envisagé mais le groupe pétrolier français met son personnel en sécurité. Cent quarante personnes sont concernées justement à Port-Gentil. Elles sont embarquées à bord d’une barge au large de la côte. Les familles de ces employés ont été conduites à Libreville. Dans la capitale, la nuit a été plutôt calme. L’opposition politique tente de se fédérer pour monter une sorte de front du refus.
La situation est toujours tendue ce matin dans la cité pétrolière car, d’après le témoignage de plusieurs habitants, les manifestants ont dressé des barricades dans certains quartiers de la ville tandis que les forces de l’ordre quadrillent le centre-ville, là où se trouvent les bâtiments administratifs et les banques.
Depuis hier soir, on déplore au moins deux victimes, deux personnes tuées par balle. Selon les autorités gabonaises, l’une d’entre elles aurait visé les forces de l’ordre et aurait été tuée par un tir de riposte. L’autre aurait été victime de tirs de pillards qui sont munis d’armes à feu.
Quoi qu’il en soit, hier après-midi, un commissariat de la ville a été attaqué par les manifestants qui se seraient emparés de fusils d’assaut Famas qui s’y trouvaient.
Côté français, la société pétrolière Total a évacué sur Libreville plusieurs dizaines de personnes qui vivaient à Port-Gentil, et ses cadres ont été évacués sur une barge au large de Port-Gentil.
Selon la direction de Total, ces personnes viennent passer le week-end à Libreville, et après la société avisera compte tenu de la situation dans la cité pétrolière. La direction de la multinationale précise que personne ne quittera le Gabon dans l’immédiat.
J'ai entendu à la radio qu'ils ont aussi brulé le consulat français au Gabon, ce qui ne m'etonne pas du tout. Il y a trop d'amertume envers les (anciens) colonialistes (plus dans les pays francophones que dans les pays anglophones). Je ne suis ni pour ni contre ces sentiments. Nous avons eu un passé qui est difficle à gerer dans le present
ReplyDelete(if that makes any sense).