Monday, October 5, 2009

MILEAD FELLOWS' STATEMENT OF SOLIDARITY TO GUINEA


STATEMENT OF SOLIDARITY




Following the 28th September violence in Conakry, we, the first generation of Fellows of the Moremi Initiative for Leadership Empowerment and Development (MILEAD), joining hands with several organizations and millions of people around the world, raise our voices to condemn the deterioration of the political situation to the detriment of the people of Guinea.

We raise our voices first and foremost to express solidarity with our fellow MILEAD sister Aminata Fall, with the families of the victims and with the People of Guinea.

We condemn fervently the deaths of several innocent Guineans and the physical and sexual violence committed against the women of Guinea. These atrocities should not, indeed will not go unnoticed. These events must be brought to the forefront because once the people of a country face the butts of the army’s guns we must respond and act with the urgency that such a situation demands.

The military regimes that have held power in Guinea since 1984 have continually perpetrated acts of violence against the Guinean population and have violated human rights and the rule of law. Indeed the massacre of 28th September was an inevitable deterioration of an already deplorable situation following the forcible military takeover led by Moussa Dadis Camara on 23rd December 2008. Less than a year later Camara rescinded his promise of a smooth transition from military rule to a democratically government chosen through free and transparent elections.

We the young women of MILEAD, our partner organizations and other concerned individuals raise our voices in solidarity with the people of Guinea whose right to free political expression was mercilessly trampled upon by unscrupulous forces of the same Dadis Camara who now confesses to have lost control of the army that helped bring him to power. We not only condemn this obvious weakness of political structures and lack of institutions, we also demand that action be taken and encourage our partners to join us in working with the people of Guinea to restore hope, healing and political change.

We raise our voices particularly against the violent physical and sexual abuse of women and girls on this terrible day in Guinea’s history. We decry the use of rape as a tool of conflict, of intimidation or of punishment and we above all decry the use of the female body as an arena for violently hashing out political differences. Brutal gang rape will not go unpunished and we will seek redress at the appropriate national, regional and international institutions.

As young women desirous of making a tangible contribution to the advancement of democracy and the rule of law in our respective countries, we use this statement of solidarity as a platform and a symbol of our socio-political engagement. We pledge to take a stand on issues, to vocalize our concerns and above all to take action whenever necessary since passive leadership is in fact no leadership at all.

We demand that the Presidents of our respective African countries (Ouganda, Ghana, Liberia, South Africa, Nigeria, Cameroun, Somalie, Kenya, The Gambia, Senegal, Zimbabwe, Malawi, Democratic Republic of Congo, Rwanda, Zambia, Lesotho and Tanzania) make a formal condemnation of the Guinea situation and to express support for free and transparent elections founded upon the right to freedom of speech.


We also call on the Guinean authorities to work towards a speedy return to peace and a respect for the rights of the people. We are aware that Guinea today is working towards finding her place on the African continent and on the international scene however this cannot be achieved by alienating the people and civil society.


Our thoughts, our hearts, our sympathies go to the people of Guinea, to the victims, to those hurting and to their families.

Ghana, 5th October 2009


DECLARATION DE SOLIDARITE


Suite aux violences survenues à Conakry le 28 Septembre, nous, première génération du Moremi Initiative for Leadership Empowerment and Development (MILEAD), ainsi que plusieurs autres organisations, nous levons avec des millions de personnes dans le monde pour déplorer et condamner la détérioration de la situation politique du pays au détriment des populations guinéennes elles-mêmes.

Nous nous levons pour exprimer notre solidarité à notre soeur de MILEAD Aminata Fall, aux familles des victimes et au peuple guinéen.

Nous nous levons parce que la mort de plusieurs innocents et les violences physiques et sexuelles en direction des femmes commises ce 28 Septembre, ne doivent pas passer inaperçues. Ces événements doivent heurter les consciences parce que lorsque l’armée pointe le bout de ses canons sur les populations qu’elle est censée protéger, elle-même doit être pointée du doigt et répondre de ses actes; l’heure est donc à l’urgence.

Nous nous levons parce les régimes militaires au pouvoir depuis 1984 n’ont cessé de violer les droits de l’homme et de perpétrer des entorses de différentes nature à la règle de droit. Cette journée du 28 Septembre qui s’est terminée dans un véritable bain de sang n’est malheureusement que la suite logique du 23 Décembre 2008, journée par Moussa Dadis Camara a accédé pouvoir par la force des armes. Moins d’un an plus tard, le même Camara revenait sur sa promesse de terminer sa période de transition par des élections libres, régulières et transparentes.

Avec les organisations et réseaux partenaires de même que les individus sensibles à ce drame, nous nous levons en solidarité parce que lorsque des civils forts de leur droit de manifestation se font étouffer par les baïonnettes et que le Président Camara déclare n’avoir pas pu contrôler toute l’armée, alors la réforme par des élections libres s’impose car cela est révélateur d’une faiblesse des institutions.

Nous nous levons parce que des violences physiques et abus sexuels ont été commis contre des femmes et des filles innocentes durant cette journée trouble et que le corps des femmes ne saurait être pillé pour le lieu où se jouent les querelles politiciennes.

Nous nous levons parce que les viols en groupe ne sauraient être impunément être utilisés comme une arme et formulons donc un recours en direction des autorités nationales guinéennes et des instances régionales et internationales pour que ces actes de barbarie ne demeurent pas impunis.

En tant que jeunes femmes désireuses de contribuer à l’avancement de la démocratie et de la règle de droits dans nos pays encore fragiles où ces notions se cherchent encore, nous voulons par cette déclaration symboliser notre engagement. Chaque fois que cela sera nécessaire, nous nous lèverons pour manifester notre position sur les affaires de notre temps et de notre continent car un leadership en inaction, muet ou muselé n’est pas un vrai leadership.

Nous appelons donc les présidents de nos pays respectifs (Ouganda, Ghana, Liberia, Afrique du Sud, Nigeria, Cameroun, Somalie, Kenya, Gambie, Sénégal, Zimbabwe, Malawi, République Démocratique du Congo, Rwanda, Zambie, Lesotho, Tanzanie, Afrique du Sud) à formellement condamner les événements du 28 Septembre et la situation actuelle en Guinée mais aussi à appeler à des élections libres et transparentes.
Nous appelons aussi les autorités guinéennes à un retour au calme et au respect des droits de la population. Nous sommes conscientes que la Guinée d’aujourd’hui est en train de chercher la place qui lui revient dans le concert des nations africaines et sur la scène internationale, mais ce n’est pas en tenant la société civile et les citoyens à distance que ce pays s’imposera.


Nous pensons donc aujourd’hui au peuple guinéen, aux victimes, aux blessés et à leurs familles.

Ile Maurice, le 04 Octobre 2009

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